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1982, 1983, 1984, 1987, 1993
Emmanuel Genvrin
« Après les " bons sentiments " de Marie Dessembre, j’ai voulu exposer les travers réunionnais, le goût pour les apparences, les voitures, les commérages, l’argent facile… J’ai mis en scène des personnages antipathiques mais, au fil du spectacle, César, l’amoureux éconduit, est devenu touchant. Et Nina était trop séduisante ! Grâce à des scènes d’anthologie (les commères, l’auto-stop) et à des passages interactifs (l’assemblée générale, le bal la poussière, le défilé de miss), grâce aux chansons du spectacle, le succès a été immédiat. Le décor était celui de l’Hôtel Métropole qui rappelait l’ancien Hôtel d’Europe de Saint-Denis avec son grand orchestre des Créol’s dont Tropicadéro ou Vollard Combocontinuent d’interpréter des ségas devenus standards : Batay-batay, séga Lespor, César le Rhum, Gro zozo. La pièce est venue opportunément renflouer les caisses de la compagnie chaque fois qu’elle en avait besoin, notamment en 1993 au sortir de Millenium et de la grève de la faim : le public a répondu présent alors que, harcelée par les médias et les autorités, la troupe était donnée pour moribonde. Précédemment en 1987, on jouait Nina quand nous avons appris notre expulsion du Grand-Marché : la salle était pleine, les pétitions (6000 signatures) ont commencé le soir même. Enfin, Nina a donné à la troupe l’occasion de faire ses premières tournées et de se faire connaitre en métropole. En juillet 1983 à Martigues il y eut à la même table André Ginzburger, tourneur, Philippe Thiry de l’Onda et René Gachet, inspecteur des théâtres. Sur les 3, deux nous ont aidé dont "Ginz" devenu notre tourneur et un ami. En 2000, les lycéens du Butor (Saint-Denis) ont repris la pièce sous la direction de Claude Besson. De 1995 à 2001 Kari Vollard a remis en scène les "commères" ainsi que différentes chansons du spectacle, César, Séga Léspor ou Batay batay, jouées également dans le répertoire de Tropicadéroou Vollard Combo. [E. Genvrin.]
la pièce
La jeune Créole Nina a seize ans lorsqu’elle devient Miss Bourbon 1940. Elle connaît Paris sous la botte allemande. Rapatriée, elle se prête à la propagande vichyste. L’arrivée du Léopard (contre-torpilleur de la France libre) la chasse de nouveau vers la métropole où un lointain fiancé la retrouve et l’assassine.
PROGRAMME ET PUBLICATIONS

- Lire le programme

- Tract 1982

- Tract 1983

- Tract 1987

- Tract 1993

- Dessin de Serge Huo Chao Si

- Edition du texte

- Pochette du 45t

- Images de la féminité dans Nina Segamour par Caroline Cazanave in Cahiers de l’Université de La Réunion - 1984 -
[*DVD de la captation (60% disparate) disponible dans boutique*]
.VOIR UNE VIDEO : CLIQUER SUR L’IMAGE CI-DESSOUS

- Présentation Nina Ségamour, Théâtre Vollard
PRESSEExtraits de presse
« Une œuvre pleine de mordant et d’humour. L’aliénation sociale, raciste, politique et tout ce qui fonde les valeurs dominantes de la société coloniale en sort pulvérisé. » PD [Témoignages]
« La création d’un spectacle par la troupe Vollard est désormais un événement attendu. Nina Ségamour est une véritable fête théâtrale. » [Le Quotidien de La Réunion]
« Une impression de différent, de jamais vu. Une belle histoire mais aussi des acteurs étonnants. » AC [Le Courrier de Mantes]
« Chaud, coloré, plein de vie. » [La Marseillaise]
« Il y a du "Coup de torchon" et du "Je t’aime moi non plus" dans cette Nina, créole qui crût trop en la Métropole. » LS [L’Echo du Centre-Chartres]
« Le Théâtre Vollard de La Réunion a enchanté, Nina Ségamour a séduit» [Paris-Mantes]
« C’est la fête pour les acteurs qui jouent, dansent, chantent, improvisent parfois. C’est la fête pour un public souvent complice invité à partager le punch et le séga. » [Le Provençal]
Articles critiques

- Temoignages (P.David), dec 1982, Nina Segamour

- La Marseillaise août 1983 Nina Ségamour

- Art Quivi (Louis Laope), dec 1982, itv E.Genvrin (Nina)

- Le Provençal août 1983 Nina Ségamour

- Le Provençal juillet 1983 Nina Ségamour

- Courrier de Mantes nov 1984 Nina Ségamour

- Ici Là-bas nov 1984 Nina Segamour

- Courrier de Mantes, octo 1984, itv E.Genvrin (Nina Segamour) (2)

- Le Populaire du Centre octo 1984 Nina Ségamour

- L’Echo du Centre (Chartres) nov 1984 Nina Ségamour

- Le Populaire du Centre St Yriex octo 1984 Nina Ségamour

- La Nouvelle République (Châtellerault), octo 1984

- Paris Mantes nov 1984 Nina Ségamour

- Le regard d’André Gintzburger sur Nina Ségamour in "L’indifférence et la curiosité" (2010)
REPRESENTATIONS
Créé le 10 décembre 1982 au Grand-Marché de Saint-Denis et reprise en août 1983, la pièce a obtenu l’aide nationale à la création dramatique. Tournée dans l’île, jouée en 1983 au Festival des îles de Marseille et au VIIIe Festival populaire de Martigues, elle repart en 1984 pour Saint-Quentin-en-Yvelines, Chatelleraut, Limoges (1er festival des francophonies), Eymoutier, Saint-Yriex, Felletin, Mantes-la-Jolie, Chartres, Cassan, Montpellier. La pièce est reprise en 1987 au Grand-Marché et en 1993 à Jeumon. Au total 93 représentations devant 25 000 spectateurs.
distribution- Nina Ségamour : Nicole Leichnig
- César : Pierre-Louis Rivière
- Fanette : Rachel Pothin, Nathalie Manciet, Nicole Payet
- Comères : Frédérique Cheynet, Nicole Dambreville, Sarah Dirrig, Scholastique Dormeuil, Corinne Giraud, Françoise Jean-Jacques, Rachel Pothin, Claudine Saminadin, Délixia Perrine
- Cocktail : Augustine Touzet, Nicole Angama, Marie-Alice Lauret
- Frazier : Gilles Lauret, Olivier Mayolle,Jean-Pierre Boucher, Marc Dubreuil
- Séga : Serge Dafreville, Jean-Luc Trulès, Chamsiddine Benali (Sham’s)
- Morand : Jean-Paul Sartre, Emmanuel Genvrin
- Et : Jean François Begue, Sophie Boulay, Isabelle Brousses, Arnaud Dormeuil,, Marie-Hélène Dormeuil, Marie Madeleine Laichalamba, Thierry Madeleine, Lydia Mangaye, Denis Marguerite, Daniel Roux, Michou Roux, Madeleine Sitalaprésad, Jean-Louis Trulès, Georges Marie Vailom, Ti-Kok Vellaye, Gérard Vidal, Olivier Mayolle
équipes
CONSTRUCTION
- Joël Boyer et l’équipe du Crac, Jean-Marc Florimond, Frank Lyda, Philippe Clavié, Hélène Corré, Grégoire Loiyau, Pierre-Louis Rivière.
COUTURIERES
- Marie-Hélène Dormeuil, Madeleine Sitalaprésad, Huguette Quipandédié, atelier Alain Serge.
REGIE LUMIERE
- Boby Antoir, Pascal Rebout.
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