Nous étions là depuis 1981. Nous avions construit de nos mains une vraiesalle de théâtre, en toile et bagapan, avec des gradins, un équipement lumière, un endroit accueillant, simple et chaleureux. Les bureaux étaient à côté, dans un ancien local de police. Le public aimait se retrouver sous l’architecture de cette halle coloniale où la qualité des spectacles devait impérativement faire oublier l’inconfort des gradins. Nous avions obtenus du ministère que l’on utilise les fonds d’une une petite salle du théâtre de Champ-Fleuri pour construire au Grand Marché. Les autorités programmèrent, à 10 mètres de là, la construction d’un théâtre en dur, confortable et bien équipé, y compris utilisable en salle de conférence avec dispositif de traduction simultanée (resté dans les cartons...). Le maire et président du Conseil Général Auguste Legros, avec lequel nous entretenions de bons rapports, nous en avait promis la direction mais se rétracta au dernier moment sous la pression des milieux conservateurs et d’artistes concurrents liés au RPR et à l’Eglise catholique. Il municipalisa une salle construite avec les fonds de l’Etat et du Département : il n’en avait pas le droit et le Ministère de la culture se retira du financement.
un départ en fanfare
Nous nous sommes insurgés, avons constitué un comité de soutien, occupé le théâtre et repoussé un matin les employés municipaux venus le détruire. Nous avons rassemblé 6 000 signatures (les autres en face en avaient 40 !) , organisé une grande fête au Barachois avec des dizaines d’artistes et d’associations. Libé nous soutint. En septembre, après six mois de lutte et menacés de poursuite en correctionnelle par huissier, nous avons quitté les lieux pour le Cinérama de La Possession. Le départ se fit en fanfare. Laurent Segelstein peignit une fresque pendant que les employés communaux démolissaient le théâtre de bois. Le "théâtre Fourcade" fut cédé aux amateurs et l’on nomma une directrice, Brigitte Gauci, professeur d’espagnol devenue par la suite gérante de pizzeria. Auguste Legros perdit les élections suivantes. En 1998, le Ministère reprit la main sur les lieux pour y créer le Centre Dramatique de l’océan Indien. Le théâtre Vollard, pourtant Centre dramatique en préfiguration depuis 1987 fut écarté. Alors en représentation à Paris au Divan du Monde, la compagnie, assignée en redressement judiciaire, programma, le 12 décembre 1998, une soirée de protestation « Sauvez Vollard ».
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